Version PDF Imprimer cette page

Compte rendu du CHS du 19 avril 2011 de l'UR1

Le SNPREES-FO intervient concrètement au CHS du 19 avril

sur le problème de la souffrance au travail

à l'Université de Rennes-1



« Bilan évolution des risques 2010 » :

Le SNPREES-FO s'est étonné de l'absence de certaines composantes et de certains services dans le tableau « Nombre d'accidents par composantes et services ». La réponse donnée est que les composantes non mentionnées (notamment: UFR Philosophie, Sciences économiques, ENSSAT, ESIR, IFSIC, IGR-IAE, IPAG, IUT Lannion, IUT St Brieuc, IUT St Malo) n'ont tout simplement pas renvoyé leurs chiffres (même s'il est nul nous ne le savons donc pas).

Le SNPREES-FO a demandé que, dans le but d'éclairer de façon satisfaisante le CHS et le CTP en matière de souffrance au travail à l'Université de Rennes-1, il soit procédé périodiquement à l'élaboration d'un bilan précis en termes d'arrêts maladie (en précisant si c'est un accident du travail ou non) et ce, composante par composante et service par service.

Le SNPREES-FO a de plus alerté le CHS sur le fait que dans certaines composantes et dans certains services, notamment dans le Service Intérieur de Beaulieu, l'augmentation des arrêts maladie serait dû à une souffrance au travail consécutive à ce qu'il conviendrait d'appeler une maltraitance managériale (par l'institution d'un climat de terreur et d'angoisse) !

La CGT est intervenue pour signaler qu'à plusieurs reprises elle avait effectivement dû intervenir pour résoudre des problèmes.

L'UNSA est intervenu pour appuyer sur le climat de peur qui règne chez les collègues.

Le SNPREES-FO demande la mise en place d'indicateurs, par composante et par service, permettant de dépister les risques psycho-sociaux. Il s'agit notamment de renseigner au minimum les points suivants (qui sont soit générateurs de souffrance ou au contraire symptomatique d'une souffrance) :

  • congés maladie

  • accident du travail

  • maladie professionnelle

  • accident de trajet

  • % de personnels en horaire atypique

  • rotation des personnels (« turn over »)

  • solde départs = départs – embauches

  • cause des départs

  • % de travailleurs extérieurs (vacataires...)

  • % de personnels contractuels

  • % de postes non pourvus

  • % des personnels ayant bénéficié d'un congé formation

  • % des personnels auxquels a été refusé un congé formation

La CGT a rappelé qu'elle avait demandé, à plusieurs reprises, que les risques psycho-sociaux soient pris en compte à Rennes-1.

Le Président a alors indiqué que cette liste d'indicateurs est « intéressante » mais a aussi évoqué dans le même temps le problème des moyens pour mettre en œuvre de tels indicateurs et a évoqué le travail effectué et en cours concernant les mises en conformité par exemple des bâtiments.

Le SNPREES-FO a rétorqué qu'il ne doit en aucun cas y avoir de hiérarchie entre ces deux aspects.

Commentaire SNPREES-FO : Il y a actuellement une recrudescence d'articles, d'enquêtes sur la « souffrance au travail », sur le « stress au travail », le « burn out », conduisant parfois et de plus en plus souvent au suicide (médiatisé à France Télécom, dans les Hôpitaux, dans les grosses entreprises,...). Récemment, un de nos syndiqués a été victime d'un tel drame survenu à l'UBO (Brest). Tout ceci est bien souvent la conséquence de restructurations, de privatisations de services. Aujourd'hui, le bras armé de la privatisation des services publics, c'est la RGPP : son rôle est de détruire des centaines de milliers d'emplois dans la Fonction Publique par tous les moyens (il y en a déjà 100 000 dans la seule Éducation Nationale à avoir été purement et simplement supprimés!). Licencier, ne pas renouveler des contrats, ne pas titulariser des collègues, se « séparer » d'un maximum de personnels en les rendant inutiles ou en les désignant comme une charge, un poids pour des secteurs qui devraient être « concurrentiels », « compétitifs », « performants »... Cette atmosphère délétère, destructrice d'emplois est de fait également destructrice de vies humaines !

 

« Bâtiment 13 » :

En l'absence du Docteur Trépos (SMUT) ayant réalisé l'étude, le Président indique qu'un état des lieux sur les pathologies a été effectué. Il en ressort que 3 nouveaux cas de cancer ont été détectés ! Le Président s'est tourné vers l'INVS (Institut National de Veille Sanitaire). Le 9 juin 2011 une réunion est organisée entre l'INVS et le Comité de pilotage.

La CGT a relevé le caractère inquiétant et le problème de l'absence de suivi de cohorte. Il faut également s'attacher à la reconnaissance comme maladie professionnelle.

Le Président dit avoir pris des engagements en ce sens.

Un médecin du SMUT précise que c'est au patient de remplir une déclaration de maladie professionnelle.


Questions diverses :

Le SNPREES-FO a rappelé sa demande formulée lors du précédent CTP concernant le handicap, à savoir que la procédure d'accompagnement des agents handicapés de l'Université devait rapidement être clarifiée et ce, en conformité avec la réglementation.

Le SNPREES-FO intervient au sujet d'un chantier de désamiantage qui se tiendrait au bâtiment n°25 (éthologie). Les collègues de ce bâtiment s'estiment insuffisamment informés et s'étonnent que la bâtiment ne soit pas complètement évacué pendant les opérations.

Ni le Président ni le chef de service du SQSE (Service Qualité – Sécurité – Environnement) ne sont au courant de ce chantier... Ils vont donc se renseigner.

Â