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Communiqué SNPREES-FO 35 : L'ancienneté est-elle devenue un boulet ?
Echos des CAP nationales ou académiques BIATOS
L'ancienneté est-elle devenue un boulet ?
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Ce qui était autrefois pour nos tutelles un critère apprécié permettant la reconnaissance des services rendus et de l'expérience acquise, et l'assurance d'une promotion de fin de carrière, devient aujourd'hui pour des milliers d'agents de la Fonction Publique, un « Boulet à traîner comme un fardeau ». Pourtant, l'Ancienneté EST et DOIT RESTER le pilier de la reconnaissance et de la promotion dans la Fonction Publique de carrière.
Comment ne pas être furieux que l'Administration refuse de proposer aujourd'hui à ses agents ayant une ancienneté importante une promotion dûment méritée au vu de leur faible développement de carrière dû à des durées d'échelons bien trop longues et dont le changement d'indice est bien trop faible.
Comment ne pas être furieux que l'Administration Nationale refuse de proposer aujourd'hui des agents classés en 1ère position par nos instances officielles dans les Universités et Ecoles d'Enseignement Supérieur (services, labos et CPE en accord avec l'établissement ..) et refusés par la Tutelle officielle de notre Ministère en CAP nationale sous prétexte que la personne est trop âgée ? De plus cela bloque tous les agents classés sur la liste du même établissement au motif que l'administration ne veut pas que la CAP modifie les classements des établissements !
D'autre-part, comment ne pas être furieux que certaines Directions refusent de proposer aujourd'hui en 1ère position des agents entrés dans la Fonction Publique dans les années 80 avec le niveau requis de l'époque, et, dont le travail est conséquent, quantitativement et qualitativement, mais dont le seul « défaut » est de ne pas être sur-diplômés, sur-qualifiés ?
Comment accepter de voir que les promotions au choix sont détournées de leur fonction d'origine pour répondre au problème réel de sous-classement de nombre de collègues ?
Ces différents problèmes (retard de promotion et sous classement) devraient être régularisés par un plan de reclassement exceptionnel basé sur des concours internes, ou des examens professionnels déconnectés du nombre de postes au concours externe.
Comment donc accepter maintenant d'entendre que : Les besoins du service sont une priorité par rapport à l’ancienneté.
Les besoins du Service, nous les avons assumés pendant toutes ces années, les services rendus à l'administration, les efforts faits, parfois avec des conséquences importantes sur notre santé, tout cela ne compte plus pour notre ministère !
On efface en cours de contrat ce sur quoi on évaluait la valeur des anciens ! On efface d'un coup de baguette notre sueur, notre patience face à la lenteur du gravissement d'échelon, en pensant qu'au bout de ce lent tunnel il y aura la lumière de la promotion, du changement de grade, du changement de corps.... On y pense pendant 15, 20, 30 ans et on nous dit à présent que l'ancienneté ne vaut plus rien !
Au contraire, aujourd'hui nous subissons la pression des entretiens annuels, cœur de l'évaluation sur objectifs niant nos statuts, que le SNPREES-FO a dénoncés depuis le début.
Nous ne pouvons tolérer que cette non-reconnaissance de notre ancienneté gomme notre expérience et les services rendus !
Le SNPREES-FO, fidèle à ses positions, se battra pour que le critère d'ancienneté soit pris en compte à tous les niveaux, pour reconquérir nos droits liés à une Fonction Publique de carrière au contraire d'une évolution vers une fonction publique de métiers.
Rennes, le 26 juin 2012
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