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Compte-rendu SNTRS-CGT et SNPREES-FO

Compte-rendu de l’entrevue avec M. Saubost, délégué régional du CNRS

lors du rassemblement du 26 Mars 2009

 

Le délégué régional a reçu une délégation composée de Lise Caron (Sntrs-CGT, Nantes), Christian Godet (Snprees-FO, Rennes) et d’un enseignant-chercheur.

Ce rassemblement à la DR 17 (Rennes) avait lieu en même temps que le blocage du Conseil d’Administration du CNRS, à l’appel des syndicats nationaux et de la Coordination des Laboratoires en Lutte.

Il fait suite à l’immense mobilisation de tous les salariés le 19 mars (pour l’augmentation des salaires, contre l’individualisation des carrières, la destruction des statuts).

La délégation a rappelé les motifs de la révolte, qui se développe depuis 2 mois dans le cadre du
rejet des plans de démantèlement des statuts et des organismes de recherche :

  • pour la restitution des postes supprimés en 2009 1030 en 2009 dans l’enseignement supérieur et la recherche

  • contre les chaires université-EPST pour le CNRS : 2 à Nantes et 4 à Rennes = 6 postes de chercheurs supprimés

  • contre les désassociations des Unités Mixtes de Recherche IRISA (la ministre veut 1 seule tutelle nationale : absurde) INRIA majoritaire : le CNRS se retire !

laboratoires de SHS : Centre de Recherche Bretonne et Celtique

  • contre le démantèlement des EPST en agences de moyens

la ministre doit retirer le projet de Contrat d'Objectifs et de Moyens du CNRS

- 850 postes sur 4 ans

- transfert de tutelle de gestion du CNRS de la grande majorité des Unités Mixtes de Recherche et danger pour les petites unités et leurs personnels

- danger pour les personnels de gestion / finances des délégations régionales

Le DR a déclaré ne pas connaître la nouvelle version du Contrat d’Objectifs et de Moyens qui a été dénoncé par les organisations syndicales au cours de la réunion Comité Technique Paritaire (CTP) du 23 mars 2009. Selon lui, ce document ne serait pas le projet défendu par la direction du CNRS. Cependant, depuis le 25 novembre 2008, des versions de ce "document de travail" sont discutées et refusées par les instances telles que le Conseil Scientifique et les Conseils de Départements. La nouvelle version est toujours incomplète et ne prend aucun compte des critiques et des remarques émises.

Fait sans précédent, la partie "moyens" (diffusée par voies non officielles) a disparu du plan CNRS-Etat 2009-2013, cependant, ses préconisations ont été confirmées oralement par le secrétaire général du CNRS Mr Resplandy-Bernard : confirmation de la suppression de 3 x 133 postes d'ITA en 2009, 2010 et 2011; des 3 x 90 chaires mixtes, soit autant de postes retirés des concours chercheurs CNRS ... La réforme prévue et en cours du CNRS est contrôlée par le ministère, avec un transfert d'un maximum de gestion du CNRS vers des universités qui n'y sont pas prêtes.

Le DR a essayé de rassurer en disant qu’il n’y a pas de projet de transfert des personnels CNRS et que le CNRS reste leur employeur. La délégation a signifié l'inquiétude des personnels concernant le maintien des affectations dans des UMR devenues laboratoires universitaires. Le DR n’a pas démenti le retrait du CNRS en tant que tutelle de l’IRISA ; il a essayé de rassurer en disant qu’il n’est pas question de retirer les personnels CNRS.

Le DR n’a pas démenti la diminution des effectifs des Services Financiers et Comptables (SFC) dans les délégations régionales ; il a essayé de rassurer en disant que seulement 2 ou 3 personnes de la comptabilité devraient se recycler dans les métiers des ressources humaines. Ceci dans l’hypothèse où un équilibre global serait trouvé entre transferts de gestion des Unités Mixtes de Recherche dans le sens CNRS > Université et dans le sens Université > CNRS.

La délégation a rappelé que, dans le projet de Contrat d’objectifs, la gestion par le CNRS devait à terme devenir l’exception. Elle a indiqué que des personnels CNRS de Nantes, gestionnaires de laboratoires, avaient été approchés par la DRH de l’université. A Dijon, l’université a demandé aux personnels CNRS leur profil de poste et leur CV !

Le DR a précisé que les chaires mixtes CNRS-Université ne pouvaient pas être mises en place tant que le décret de 1984 (des enseignants-chercheurs) n’était pas modifié. En recoupant les informations du siège, la déclaration de Mme Pécresse au CTP des universités et dans le cas où les chaires ne seraient pas pourvues, les postes CNRS pourraient être attribués à partir des listes complémentaires au concours.

Dans le cas concret des problèmes d’hygiène et sécurité du bâtiment 13 (Université Rennes 1), le DR a comme priorité de protéger la santé de ses salariés. Etant une des tutelles à part entière de l’UMR 6026 CNRS, il peut intervenir dans ce sens. Dans un cas similaire à Nantes, le CNRS n’étant que partenaire conventionné d'un laboratoire sous tutelle INSERM, il n'a pu intervenir, qu'après coup, sur les personnels CNRS malades. Cet exemple douloureux montre que la réalité du désengagement du CNRS a des conséquences très concrètes sur les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité, sans parler des recrutements et des mobilités forcées.