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Comité Technique du 29 septembre 2015 de l'Université Rennes 1

 

Déclaration liminaire SNPREES-FO

 

Pour ce CT de « rentrée », ce qui est très frappant c’est la cohérence des déréglementations contre le cadre républicain, et les attaques contre les acquis des salariés, qu’ils soient du privé ou du public :

-       la « réforme du collège » qui, comme la « nouvelle licence » à l’Université, ampute l’enseignement disciplinaire et développe l’inégalité au nom de l’« autonomie » ;

-       la « réforme du code du travail » qui, comme avec l’autonomie des universités et les lois LRU, inverse la hiérarchie des normes, faisant prévaloir les dérogations locales sur les principes généraux;

-       le projet de « loi santé » avec les Groupements Hospitaliers de Territoire qui, comme avec les COMUE, a pour objectif de réduire les services et les effectifs aux dépens du service dû aux usagers;

-       la « loi Macron » qui, comme le ministère cherche à l’imposer dans les bibliothèques universitaires, a pour objectif d’imposer le travail le dimanche.

À cet ensemble destructeur s’ajoute le blocage de la valeur du point d’indice depuis 2010 et le blocage prévu encore jusqu’à 2017, et que le nouveau régime de primes, le RIFSEEP, entérine les sous-classements et la remise en cause des statuts nationaux.

Dans le même temps, dans les universités, il manque officiellement 150 millions d’euros. Mais personne ne parle des dizaines de millions que les universités devront débourser pour financer les frais liés à la mise en place des COMUE. Qui va payer ? Les personnels ? Les étudiants ?

La réorganisation des académies liée à la création de nouvelles « super-régions », avec des « super recteurs », aura inévitablement un impact dans le Supérieur ; déjà des projets de regroupements et de plate-formes sont en cours.

Les politiques de site (COMUE ou fusion) vont se traduire par des modifications importantes dans les formations, des mutualisations, des services et des unités de recherche déplacés ou démantelés, la transformation des organismes nationaux de recherche en supplétifs des politiques locales.

À ce sujet, nous ne pouvons que nous féliciter du fait que le CNESER ait refusé unanimement de voter le projet de décret relatif à la création de la Comue « Université Bretagne-Loire » malgré la tentative de passage en force du ministère.

 

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