SNPREES-FO 35

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Communiqué FNEC FP FO du 21 octobre 2009

Pendant que les groupes de travail ministériels organisent

la masterisation de la formation des enseignants,

les IUFM et leurs antennes ferment !

La « masterisation » de la formation des enseignants a dès son annonce provoqué les plus grandes inquiétudes sur l’avenir des IUFM et de leurs antennes :

• • que deviendra l’IUFM intégré à l’une des Universités de l’académie ?

  • que deviendront les antennes départementales ?

  • que deviendront les personnels de ces antennes, personnels titulaires, que l’administration a maintenant le pouvoir de licencier avec la loi « mobilité », ou contractuels ?

  • comment peut-on prétendre « augmenter la qualification des enseignants » en fermant les établissements qui ont assuré la continuité des Ecoles Normales Départementales en formant les enseignants dans chaque département ?

Des milliers de formateurs, de personnels de toutes catégories ont signé la pétition de la FNEC demandant l’abandon de la masterisation et le maintien de toutes les antennes des IUFM.

Le SNPREES-FO, reçu le 7 septembre 2009 par la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche avait fait part de l’inquiétude et de l’exigence des personnels. Mme Pécresse avait répondu :

« Je ne peux pas m’engager à la place des Présidents sur le maintien des différents sites des IUFM, mais je considère, avec M. Châtel, qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir, car les IUFM vont avoir une seconde jeunesse en termes de formation tout au long de la vie pour les enseignants du bassin de délocalisation ; il s’agit d’y réfléchir. Les antennes pourraient, en partenariat avec les universités, avoir de nouvelles missions et délivrer des Masters ».

La FNEC-FP FO constate au contraire que, loin d’avoir une « seconde jeunesse », c’est la fermeture pure et simple des antennes d’IUFM qui s’organise dans le plus grand silence.

De nombreuses déclarations ou lettres ouvertes aux ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur sont rendues publiques. Elles demandent par exemple de modifier la place des concours d’enseignement en les faisant passer du début de l’année de master 2 à la fin de master 1, pour « « lever nombre d’hypothèques », sans que soient mentionnées les fermetures d’antennes qui se préparent. Par exemple :

• Académie de Bretagne : le Président de l’Université de Bretagne Occidentale (Brest), université de rattachement de l’IUFM, a décidé de geler tous les postes d’enseignants et d’enseignants chercheurs des sites de Vannes, St Brieuc et Rennes pour une année (ils ne sont pas ouverts aux concours mais maintenus à l’IUFM pour des affectations provisoires) ; les contractuels catégorie C du service d'entretien de l’antenne de Vannes ont été informé du fait que leur contrat ne serait pas reconduit ;

• Académie de Lille : le président de l’université d’Artois vient de décider la fermeture immédiate de l’antenne de Douai ;

• Académie de Clermont : l’antenne d’Aurillac devrait fermer en 2010.

 

La FNEC-FP FO, qui demande l’abrogation des décrets organisant la masterisation de la formation des enseignants, et le retrait de la circulaire organisant les stages, exige l’arrêt immédiat des fermetures d’antenne d’IUFM, le maintien de tous les sites, de tous les postes, de tous les emplois de non-titulaires. C’est la seule voie pour la satisfaction des revendications.

La FNEC FP-FO appelle à poursuivre et amplifier la campagne de signatures sur la pétition nationale dont elle est à l’initiative.

Montreuil, le 21 octobre 2009